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Août 2019, alors en voyage à Brest, je découvre MONSIEUR Couture pour homme de Maud Vadon à la librairie Dialogues. C’est le seul livre de tout le rayon qui ne parle pas uniquement de modèles pour femmes, enfants ou de décoration. Je l’ai reçu en octobre pour mon anniversaire.

Le bouquin contient seize patrons, qui vont du XS au XXL. On y retrouve donc :

  • Une chemisette, une chemise et une vareuse
  • Un bermuda avec des poches chelous derrières et un short double poches
  • Un jean et un pantalon de ville
  • Un bombers, une tunique zippée, une doudoune sans manche, une veste à capuche et un caban
  • Une chapka, un sac à dos, un portefeuille et un sac bowling

À la première lecture, j’ai été agréablement surpris par les photos et les pas-à-pas détaillés et illustrés de dessins techniques. Les tissus conseillés semblent judicieux, et les guides des tailles cohérents.

Les quatre planches de patrons ont aussi l’air claires et précises.

Le jean

J’ai donc décidé en début de cette année de me lancer dans ce qui semblait le plus compliqué et le plus sexy de tous : le jean. Mama Mia ! Quelle idée ! Je revenais des Coups Saint Pierre avec une cotonnade blanche et j’avais décidé de m’exercer dessus. Et pour ce pantalon, nous avons deux photos du modèle.

J’ai une morphologie cheloue. J’y reviendrai. Mais je ne pouvais pas partir vers une taille unique, il fallait absolument que j’adapte un peu le patron quand même. Les pages ne contiennent pas d’explication sur ce sujet, et j’ai donc improvisé, en me basant également sur ce que je voyais sur les photos. Mais je suis parti du principe que, pour moi, les jeans sont forcément en taille basse, parce que je n’achète que ça. Alors, sachez-le, c’est un taille haute. Et clairement pas un slim. Des photos qui montrent le même modèle porté, de face, et sans pull pour couvrir le haut seraient très appréciables, car je n’ai aucune idée de si au final j’ai correctement reproduit la silhouette. C’est rageant, et frustrant.

J’ai donc reporté la coupe sur mon joli tissu coupon blanc et sur le vieux drap assorti que j’avais choisi comme doublure. J’en ai même profité pour commencer à normaliser mes patrons, en ajoutant systématiquement les éléments me permettant de m’y retrouver. L’ensemble coupé semble joli, et je commence l’assemblage qui comporte trente-cinq étapes. Je remarque au passage que pour le plan de coupe, un numéro avait été donné à chaque pièce, numéro que j’avais soigneusement et exclusivement reporté sur mon tissu, et que dans les instructions, seuls les noms des pièces sont utilisés. J’ai donc pris mon stylo et ajouté ces informations manquantes sur les vignettes.

Ces vignettes représentent toujours la pièce avec en rouge la couture à effectuer, et en noir les coutures ayant eu lieu ou qui auront lieu. Et c’est un vrai problème, car je ne m’y retrouvais difficilement.

Ici, la braguette n’a pas encore été montée, alors que la poche italienne est déjà surpiquée deux fois.

Puis, arrivé à l’étape seize, après avoir commencé à monter la braguette (= nouvelle définition de l’enfer), je fais face à mon premier gros problème : sur le patron et le plan de coupe, les noms de la sous-patte et du sous-pont sont inversés. J’ai mis une demi heure à comprendre d’où venait le problème et comment le résoudre.

Mes explications peu claires ajoutées à la main ne m’ont pas vraiment servi par la suite

Le reste a été relativement plus simple, même si la conception des passants (qui n’étaient pas non plus en photo) m’a laissé dubitatif et dans un sentiment d’imprécision. Également, la ceinture est un sacré défi, surtout en travaillant ma toile unie à l’endroit et l’envers similaires.

Le temps indiqué de conception est de quatre heures, mais j’y ai bien passé douze heures ou plus. Alors une fois la toile terminée, j’ai essayé. Et là, « ma chérie, ça va pas du tout, du tout ».

J’ai dix centimètres de trop à la ceinture, l’entrejambe tombe presque à mi-cuisse, et la seule solution est de lee porte à la taille. Mais je n’ai pas de taille. Et je ressemble donc à Obélix. On passe du jean sexy au jean de l’horreur.

Désolé, la flemme de repasser aujourd’hui

Néanmoins, mes finitions sont plutôt réussies, et je suis plutôt fier de mon travail. N’ayant pas le denim nécessaire pour reproduire la pièce, j’ai mis le projet de côté quelques temps.
En mai, je trouve ce qu’il me faut, et je décide de recouper le patron, au moins à ma taille. J’adapte encore un peu, mais moins, et je me lance dans la conception d’un short (à quoi sert de faire toutes les jambes pour un toile, hein ?). (Oui, j’ai changé le temps de mon article en cours d’écriture, patapé).

Je m’y retrouve un peu mieux que la première fois, et même si je le fais un peu à l’arrache, j’ai un résultat un peu plus convenable. Mon coton étant très, très, très fin, je mets sur le compte de ce manque d’épaisseur les centimètres encore en trop. J’ai donc un truc à peu près convenable, mais dans un tissu qui n’ai pas du tout fait pour.

Puis je me lance enfin dans le jean. Joli denim, joli fil, joli zip, joli bouton, bonnes aiguilles et plein d’espoir. Je rêve parfois. Genre, je n’allais pas arranger le patron et tout allait être magique. Ça m’a pris le mois de juin. Enfin quinze jours, dont une semaine à attendre du rab de fil.

Alors le résultat est pas mal. Mes finissions sont bien faites, mes doubles surjets plutôt réussis, la longueur des jambes et mon ourlet bas sont top, ma surjeteuse m’a permis d’avoir un intérieur très confortable, mais. Mais il reste taille haute, trop lâche pour être porté à la ceinture sans une ceinture, trop mal conçu pour reposé sur mon ventre prédominant.

Il est portable, je l’ai mis pour aller bosser, avec un t-shirt Burda, mais pas assez pour aller en soirée par exemple. Tout ça pour dire qu’avec une photo de face et découverte du modèle, ça aurait été plus facile, et j’aurais pu comprendre quoi faire pour l’adapter. Ça reste, en état actuel des motifs, un pantalon de daron.

Déso pour le miroir pas nettoyé

La chemisette

Après avoir accompagné Gonze trouver un tissu absolument magnifique pour faire la sienne, j’ai trouvé en même temps que le denim un tissu parfait qui pouvait matcher aussi bien en doublure du jean qu’en principal pour la chemisette.

J’ai failli me lancer dedans direct, genre sans faire de toile (noob), mais je me suis forcé quand même. J’ai. Bien. Fait. Les instructions sont much plus simple, et bien qu’il soit indiqué quatre heure trente, les vingt-trois étapes ne m’ont pas pris beaucoup plus, patronage et découpe inclus.

J’ai donc pris un coupon de wax que je trouve tellement beau mais que je ne voyais pas comment utiliser, et je me suis amusé avec les motifs. Il me reste l’ourlet du bas et les boutons à terminer, mais voici que ça sa donne :

La chemisette est posée sur Hector, mon mannequin chouchou !

Le motif est malheureusement un peu fort et limite beaucoup le choix possible de pantalon ou de haut avec lesquels accorder cette chemise, mais le résultat me plaît.

Seul bémol, au niveau de la poitrine, j’ai pourtant bien pris une dimension qui correspond au tableau des tailles, mais c’est un peu serré et j’ai du mal à fermer. Ça reste un beau déguisement pour Hector.

Je vais bientôt bosser sur la version finale, en espérant que l’élasticité et un petit centimètre en plus arrangeront tout ça.

Conclusion temporaire

J’aime bien ce bouquin, les idées sont bonnes. Après la chemisette, je pense m’atteler au bombers ou à la veste à capuche qui fait sa couverture. Je referai le jean, mais après certainement d’autres pantalon pour mieux comprendre comment transformer le pantalon et le rétrécir un bon coup.

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